communiqué de presse 25.04.14

Neuchâtel, le 25 avril 2014

Communiqué de presse

 

Le groupe PLR au Grand Conseil neuchâtelois souhaite conditionner l’octroi de l’aide sociale à des travaux d’utilité publique.

 

 

Les bénéficiaires devraient fournir une contre-prestation d’un mois.

Le taux élevé de bénéficiaires de l’aide sociale dans le canton de Neuchâtel interpelle les députés PLR.

Le député PLR Fabio Bongiovanni, soutenu par l’ensemble du groupe PLR au Grand Conseil, déposera, lors de la session des 29 et 30 avril prochains, un projet de loi visant à introduire le principe d’une contre-prestation pour les bénéficiaires de l’aide sociale. Une mesure qui s’inscrit dans le programme électoral 2013 du PLRN en matière de politique sociale, en vue de diminuer le taux particulièrement élevé de bénéficiaires dans le canton de Neuchâtel.

 

Inspiré du projet «Passage», appliqué avec succès par la ville de Winterthur, repris depuis notamment en ville de Zurich et récemment voté par le Grand Conseil valaisan, le programme est fondé sur le principe de «prestation et contre-prestation». L’objectif est d’obliger les bénéficiaires de l’aide sociale à fournir une contre-prestation d’une durée d’un mois au service de leur commune de résidence ou de l’Etat. Une condition sine qua non pour pouvoir percevoir une aide. L’exclusion de certaines catégories de personnes, telles que celles n’étant pas en âge de travailler, pas aptes au travail à hauteur de 50% au moins ou ayant la garde de leur enfant, est directement prévue par la loi. De plus, possibilité est laissée au Conseil d’Etat d’en exclure d’autres.

 

Une personne sur deux sort de l’aide sociale

Cette mesure présente un double avantage ; non seulement elle permet de tenir à distance de l’aide sociale toute personne réalisant une activité rémunérée non déclarée ou ne désirant pas exercer d’activité du tout malgré une capacité concrète de travail, mais surtout, elle pousse les demandeurs à rester actifs, dans l’objectif d’une meilleure intégration.

L’expérience de Winterthur est couronnée de succès. A la fin du mois d’occupation, plus qu’une seule personne sur deux a encore besoin de l’aide sociale. Une analyse coût-utilité menée de manière indépendante a montré que ces mesures d’intégration par le travail se révèlent payantes à moyen terme: pour chaque franc investi, quatre sont économisés.

De surcroît, le caractère obligatoire du programme est très bien accepté par le 80% des bénéficiaires. Il leur permet de conserver ou de retrouver une structure journalière, condition essentielle à l’exercice d’une activité professionnelle. Le programme clarifie aussi le potentiel professionnel des participants. Sans compter que la participation à des activités d’utilité publique permet aux bénéficiaires de se sentir valorisés.

 

L’aide sociale en chiffres dans le canton de Neuchâtel

 –>Selon les chiffres de 2012, à Neuchâtel, 7% de la population touche l’aide sociale, alors que la moyenne suisse est de 3,1%. Cela représente 12’139 personnes et 95,5 millions de francs.